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La gestion financière de l’entreprise ou l’arbitrage placements, découverts et emprunts bancaires

La gestion financière de l’entreprise ou l’arbitrage placements, découverts et emprunts bancaires. Le dilemme récurrent du directeur financier.

L’optimisation de la trésorerie d’entreprise est un point fondamental qui relève de la bonne gestion et qui nécessite l’arbitrage entre placements, découverts et prêts bancaires. Votre courtier en prêt professionnel à Lorient fait le point.

La trésorerie et le cycle d’exploitation

La période de temps entre l’achat de la matière première et la vente du produit fini est appelée le cycle d’exploitation. Sa durée et le niveau de trésorerie consommé varie en fonction de l’activité.

L’industrie nécessite beaucoup de trésorerie pour démarrer le cycle d’exploitation et son besoin en fond de roulement est positif. Dans ce cas, la trésorerie est générée à la fin du cycle d’exploitation. Il faut bien prendre en compte les besoins du prochain cycle d’exploitation avant d’investir et de s’endetter à long terme au risque de devoir emprunter un peu plus tard pour financer le besoin en fond de roulement. 

A contrario, la grande distribution reçoit l’argent de ses clients avant de payer ses fournisseurs qui sont réglés à deux ou trois mois. Ce secteur génère de la trésorerie et son besoin en fond de roulement est négatif. On comprend bien que la gestion financière de ces deux types d’activité ne sera pas la même.

Placer la trésorerie à court terme et emprunter à long terme

Lorsque votre cycle d’exploitation a généré de la trésorerie, il est judicieux de la placer à court terme pour une durée inférieure au cycle d’exploitation. C'est ce qu'on appelle l’optimisation de la trésorerie. Pour financer un projet d’investissement, il est préférable d’emprunter à long terme et de réserver la trésorerie pour le financement du cycle d’exploitation et l’éventuelle distribution de dividendes.
La rentabilité financière d’un investissement croît avec la part de l’emprunt dans le financement. De plus, en cas d’emprunt, une partie de la trésorerie sera affectée au paiement de la charge d’intérêts.

Les disponibilités ou la trésorerie réelle sont différentes de la capacité d’autofinancement qui est calculée dans les grandes lignes en faisant la somme des bénéfices et des amortissements du matériel. La capacité d’autofinancement donne une indication sur la capacité de l’entreprise à renouveler ses investissements et est généralement déconnectée de la trésorerie de l’entreprise. 

En conclusion, la gestion financière d’une entreprise doit se voir comme un tout et prendre en compte les investissements passés et à venir et les emprunts à long terme, la gestion des placements financiers, la distribution de dividendes et le financement du cycle d’exploitation.

Optimiser son résultat fiscal par l’emprunt

Emprunter pour financer ses investissements permet également de payer moins d’impôts sur les sociétés. En effet, les intérêts d’emprunt sont déductibles et sont comptabilisés comme des charges et il est possible d’amortir chaque année une partie du matériel acheté par l’entreprise selon des règles comptables et fiscales strictes.

Bien qu’il paraisse judicieux d’investir pour toutes les raisons évoquées, l’autre facette de l’investissement est le surendettement. Si les intérêts et le remboursement du principal deviennent trop lourds, l’entreprise se trouvera en difficulté et les pertes générées diminueront le capital de l’entreprise et sa valeur.

Le désir d’optimisation de son résultat fiscal ne doit pas oblitérer la réalité de la bonne marche de l’entreprise.