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Rachat de crédit : quels sont les pièges à éviter ?

Lorsque les taux sont à la baisse, le rachat de crédit peut être une solution pour obtenir un nouveau prêt assorti de meilleures conditions et ainsi augmenter son pouvoir d’achat. Mais ce type d’opération présente également des dangers qui ne sont pas toujours identifiés par les emprunteurs. Votre courtier à Rennes fait le point sur les pièges à éviter dans un rachat de crédit.

Rachat de crédit immobilier : attention aux pièges !

Lorsqu’ils envisagent un rachat de crédit immobilier ; de nombreux emprunteurs se focalisent sur le taux d’intérêt alléchant du nouveau prêt ou l’importante baisse du montant de la mensualité dans le cas d’une durée d’emprunt plus longue.

Mais le taux n’est pas le seul élément à considérer dans ce type d’opération et il est important de savoir quels sont les dangers du rachat de crédit.

Ne pas tenir compte des frais engendrés par le rachat de crédit

Des frais viennent souvent augmenter le coût total d’un rachat de crédit, notamment :

  • Les indemnités de remboursement anticipé (IRA) Lors d’un rachat de crédit, la banque rachète votre prêt immobilier auprès de votre créancier qui généralement facture des pénalités pour remboursement anticipé. Les IRA sont limitées à l’un des deux montants suivants, le plus bas étant retenu :
    • 3 % du capital restant dû avant le remboursement anticipé.
    • 6 mois d’intérêts sur le capital restant dû, calculés au taux moyen du prêt.
       
  • Les frais de dossier. Ils correspondent aux coûts administratifs liés à l’analyse de votre dossier et à la mise en place du nouveau prêt. Variables selon les établissements bancaires et souvent négociables, ils représentent en règle générale un pourcentage du capital emprunté (souvent entre 1% et 2%).
  • Les frais de garantie. Si le rachat de crédit entraîne la mise en place d’un prêt hypothécaire, d’autres frais s’ajoutent tels que les honoraires du notaire chargé de rédiger et faire signer le contrat de prêt hypothécaire ou encore les frais d’enregistrement de l‘acte .

Vous devrez également souscrire une assurance emprunteur, dont le taux ne sera pas forcément plus intéressant que celui du prêt initial. Les primes viendront s’ajouter à vos mensualités.

Contracter un prêt plus long et ignorer l’accumulation des intérêts

Si vous avez obtenu un taux d’intérêt très attractif, vous pouvez être tenté de contracter un prêt d’une durée supérieure pour libérer de la trésorerie afin de regagner du pouvoir d’achat et rendre les fins de mois moins difficiles.

Mais faites attention à bien calculer le total des intérêts sur la durée de votre nouveau prêt. Car même avec un bon taux, l’augmentation des intérêts cumulés peut rendre l’opération extrêmement coûteuse.

Comme le taux, la durée du prêt influence directement le coût total du crédit. Plus la durée de l’emprunt est longue, plus le coût global du crédit augmente. D’un autre côté, en période de taux bas, prolonger la durée de remboursement peut être avantageux pour alléger les mensualités.

La durée et les mensualités sont étroitement liées, chacune influençant l’autre. Une longue durée réduit les mensualités, tandis qu’une durée courte les augmente. Il s’agit donc de trouver le bon équilibre entre ces deux éléments afin de déterminer la solution de financement la mieux adaptée à vos besoins et à votre situation.

Négliger la renégociation de l’assurance de prêt immobilier

Lors d’un rachat de crédit, il est obligatoire de souscrire une nouvelle assurance emprunteur. Un des écueils à éviter est de ne pas comparer les offres disponibles et de ne pas faire jouer la concurrence. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lagarde, vous êtes en effet entièrement libre de signer un contrat avec une assurance différente de celle proposée par la banque.

Envisager le rachat de crédit dans les dernières années du prêt

Les intérêts représentent la part la plus importante du coût de votre crédit. Et comme chaque mois vous amortissez le capital restant dû, la part des intérêts se réduit à chaque échéance de prêt.

Le moment d’effectuer votre rachat de crédit immobilier est donc déterminant. En effet, si vous avez contracté votre prêt depuis au plus quelques années, les intérêts constituent une part importante de vos mensualités. Un taux plus bas peut alors réduire significativement vos remboursements mensuels.

A contrario, si votre prêt arrive à sa fin dans une ou plusieurs années, vos paiements concernent principalement le capital. À ce stade, opérer un rachat de crédit immobilier risque d’engendrer davantage de complications que d’économies.

Attendre d’être en grande difficulté pour souscrire un rachat de crédit

Se précipiter pour souscrire en urgence un rachat de crédit est une mauvaise idée. Les difficultés mensuelles à rembourser vos prêts, amplifiées par la hausse du coût de la vie, peuvent vous conduire à penser que le rachat de crédit immobilier est la solution qui vous soulagera immédiatement. Toutefois, cette opération implique un nouvel engagement sur une durée souvent plus longue. Et bien qu’il simplifie la gestion de votre budget, le rachat de crédit ne résout pas directement les problèmes de trésorerie.

Un rachat de crédit décidé dans la précipitation est risqué. Cette opération complexe exige une réflexion approfondie et une vision à long terme de vos besoins et capacités financières.

Si vous en déjouez les pièges, le rachat de crédit peut être une bonne solution pour vous permettre d’obtenir un prêt à de meilleures conditions. Mais n’attendez pas de vous trouver dans une situation critique pour consulter un courtier. Ses conseils professionnels et avisés vous aideront à évaluer votre situation, à éviter les écueils du rachat de crédit et à prendre des décisions éclairées.